Asthme : peut-on vapoter ?

cigarette electronique

Une personne qui vit avec une inflammation permanente des bronches peut légitimement se demander si le fait de passer à la vape, après des années en tant que fumeur classique, peut lui être préjudiciable. Nous tentons de faire la lumière à ce sujet.

Vapotage et asthme : est-ce compatible ?

Fumer des cigarettes traditionnelles aggrave les symptômes de l’asthme car la capacité respiratoire est impactée par l’inhalation de la fumée, de la nicotine et d’autres produits dangereux contenus dans le tabac. Pourtant, quand on est dépendant, difficile de penser que l’on va être en mesure d’arrêter pour vivre plus sainement et avoir moins souvent recours à son inhalation de Ventoline. Plusieurs études menées en Italie, mais aussi par l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) prouvent de façon indéniable que le fait de se tourner vers la cigarette électronique dans le but d’arrêter le tabac ne peut être que bénéfique pour les personnes souffrant d’emphysème. Qu’en est-il des personnes n’ayant jamais fumé de tabac, mais présentant tous les symptômes de l’asthme et qui voudraient se mettre à vapoter ? Il est évident que le seul conseil sanitaire à leur préconiser est de prendre des e-liquides qui ne contiennent pas de nicotine ou elles tomberont dans le piège de la dépendance. Comme on peut le comprendre : ce n’est pas la cigarette électronique en tant que telle qui est nocive, mais bien la nature des e-liquides que l’on utilise. Une fois que cette chose est clarifiée, comment peut faire une personne asthmatique, pour arrêter de fumer en achetant sa première ecig ?

Sevrage tabagique : faut-il le craindre avec une cigarette électronique ?

Prendre des e-liquides dépourvus de nicotine, en passant directement à la vape serait tout à fait inefficace. La personne se trouverait rapidement en état de manque et il lui faudrait sa dose de nicotine. C’est la définition même de la dépendance. Dans un premier temps, il faut donc choisir tout le matériel de vape et son e-liquide en adéquation avec ses anciennes habitudes de fumeur. Cela veut dire une cigarette électronique avec une bonne autonomie et un e-liquide qui contient un taux donné de nicotine. C’est là que l’e-cigarette apporte une vraie plus-value par rapport à d’autres solutions de sevrage. Alors que la routine reste la même, ainsi que la gestuelle, le nouveau vapoteur va, au bout d’un certain moment, prendre des e-liquides qui seront moins dosés. Le sevrage tabagique s’effectue d’autant plus en douceur qu’il continue de faire des pauses qui ne s’appellent plus pauses cigarettes mais pauses vape et qu’il peut expliquer à ses amis ou collègues qu’il diminue le tabac. Il peut même servir d’exemple si les autres constatent qu’il lui est simple de réduire sa consommation ; comme plus d’un million de français qui ont déjà arrêté de fumer grâce à la cigarette électronique. Lors des premières utilisations, au moment d’inhaler la vapeur d’eau, il n’est pas rare de tousser et d’avoir la gorge irritée et la bouche sèche. Inhaler de l’eau n’est pas la même chose qu’inhaler de la fumée et il est normal qu’il faille un petit temps d’adaptation. Les asthmatiques ne doivent pas avoir peur de cette première impression qui passe très vite. La sensation de bouche sèche peut perdurer, car le propylène glycol est asséchant, par nature. En réduisant petit à petit leur taux de nicotine, les personnes asthmatiques peuvent espérer à terme, commander des e-liquides exempts de nicotine et pourront se vanter d’avoir vaincu leur dépendance au tabac. Leurs bronches et poumons respirant plus librement, il est courant qu’elles ressentent rapidement un mieux-être physique. Une double victoire pour ces personnes qui souffrent d’une pathologie parfois invalidante, au quotidien.